Le RGPD propose un cadre légal clair pour la conservation et le traitement des données. A partir du 25 mai 2018, toutes les entreprises devront respecter la nouvelle réglementation européenne relative à la vie privée et aux données personnelles. Afin d’assurer la bonne mise en œuvre et le suivi du RGPD, près de 7 entreprises sur 10 (66 %) cherchent à recruter de nouveaux profils fixes. 60 % d’entre elles envisagent également un soutien temporaire. C’est ce qui ressort d’une enquête menée auprès de 200 CIO belges dans le cadre du Guide des Salaires 2018 de Robert Half.

Pour les engagements fixes, les CIO sont principalement à la recherche de gestionnaires de projet (42 %) et de Data Protection Officers (28 %). Sur base temporaire, les entreprises projettent d’abord de recruter des analystes commerciaux (25 %) et des gestionnaires de projet (23 %). 

Les principales compétences techniques recherchées par les entreprises sont :

  • les compétences analytiques (55 %)
  • la capacité à gérer un projet (39 %)
  • la connaissance de la réglementation et des exigences de conformité (33 %)

A côté des compétences techniques, une grande importance est apportée aux aptitudes plus générales (soft skills) :

  • capacités de communication (40 %)
  • vision stratégique (33 %)
  • créativité (33 %)
  • esprit pratique et prise d’initiative (31 %)

« La demande en candidats qui répondent aux exigences en matière de compétences techniques et de gestion de projet explose. L’attention des entreprises doit donc se porter sur des personnes qui disposent de capacités transposables, à même de garantir le respect de la conformité », confirme Jeroen Diels, Directeur chez Robert Half. « Comme les spécialistes du RGPD se font rares, ce sont les gestionnaires de projet et les analystes commerciaux, bénéficiant par exemple d’une expérience en certification ISO, qui ont les capacités requises pour offrir leur soutien sur base temporaire ou permanente. »

Que les entreprises soient avant tout à la recherche de gestionnaires de projet n’étonne d’ailleurs pas Jeroen Diels : « Ceux-ci disposent souvent de bonnes compétences (générales) et sont capables d’œuvrer à la collaboration entre les différents départements de l’entreprise. Ils ont une vision claire des processus, savent communiquer et, surtout, peuvent motiver les collaborateurs. En effet, dans beaucoup de départements, la protection des données ne fait pas partie des préoccupations quotidiennes. Le gestionnaire de projet traduit les exigences techniques dans la langue de la société. Il parvient à connecter les aspects juridiques et informatiques aux autres dimensions de l’entreprise. » 

Toutes les entreprises qui traitent des données personnelles subiront l’impact du RGPD. Le suivi à assurer en cas de violation des données est l’un des sujets les plus discutés. Le constat par l’entreprise d’une telle violation devra faire l’objet d’un signalement officiel dans les 72 heures. L’entreprise devra également justifier les raisons de la conservation des données personnelles et de la durée de conservation. Des amendes atteignant 4 % du chiffre d’affaires global de la société sont prévues en cas d’infraction à la réglementation.