Reconnaître les opportunités

Publié par Robert Half le 14/12/2020

Dans son deuxième webinaire du 10/12/2020, Robert Half a partagé des conseils et des astuces de carrière susceptibles de vous aider à trouver l’emploi qui vous convient.

Les questions à l’ordre du jour :

  • Quelle doit être votre attitude face au changement ?
  • Quelle est l’importance de l’agilité et de la flexibilité dans votre approche d’une nouvelle opportunité ?
  • Quelles sont les compétences en demande aujourd’hui et dans quels secteurs ?
  • Comment identifier les facteurs de choix les plus importants pour vous et que doit être la base d’un choix d’emploi réussi ?

Host : Joël Poilvache – Director – Robert Half
Rejoint par :

À partir de 3 sondages, les intervenants interprètent les réponses données par les participants et clarifient leur point de vue.

 

Dans le premier sondage sur les sentiments des candidats par rapport à leurs perspectives d’emploi actuelles, la majeure partie s’est déclarée confiante dans l’avenir alors que d’autres se sont dits plutôt inquiets et prudents.

Joël Poilvache : « Le marché actuel est évidemment plus incertain qu’il ne l’était l’année dernière, mais malgré la crise, les entreprises continuent à recruter à tous les niveaux. Dans la lumière des vaccins qui seront disponibles bientôt, les entreprises sont prêtes à engager du personnel dans le premier semestre de l’année prochaine. Robert Half est optimiste ».

 

1. Si vous vous sentez coincés dans votre rôle, quelles mesures pourriez-vous prendre pour avancer dans votre réflexion de carrière ?

Georges Massart estime qu’il faut tout d’abord faire un bilan personnel des plus et des moins que l’on peut observer après 4-5 ans dans une société. Il porte une grande importance à la notion de plaisir dans le travail. Il faut oser se poser la question pourquoi le sentiment de plaisir qu’on avait au début de sa carrière a disparu. La réponse est parfois très complexe et dépend de la personnalité de chacun.
Une fois établi le bilan, deux opportunités se présentent :

  • La mobilité interne : il y a souvent des opportunités en interne qu’il suffit de déceler et sur lesquelles il faut se renseigner auprès du responsable RH ou du CEO.
  • La mobilité externe : il faut ‘construire’ son projet personnel, réfléchir sur le type de job que l’on veut et adapter son projet en fonction des commentaires de ses proches. Arrivé(e) en situation de recrutement, il suffit de ‘vendre’ son projet sans perdre de vue qu’on se trouve dans un rapport commercial où chacun est demandeur.

Delphine Suttor confirme que la première démarche à faire est d’établir un bilan de sa vie professionnelle et de sa vie privée. Analyser au quotidien ses expériences. Quelles sont les situations professionnelles qui vous donnent de l’énergie ?

2. Quelle doit être notre flexibilité lorsque nous envisageons un prochain changement de carrière ?

Cédric Desmet conseille de lister les critères de recherche et de les classer par ordre d’importance. Qu’est-ce qui manque actuellement dans votre situation, quelles sont les forces que vous n’utilisez pas ou pas assez ? Il ne suffit pas de penser uniquement aux critères matériels (salaire, lieu, horaire); il faut aussi prendre en compte ses propres compétences.
Cette liste aidera à faire le choix entre les ‘must-have’ et les ‘nice-to-have’.

Delphine Suttor insiste sur le fait que la flexibilité est une notion personnelle mais qu’il faut tenir compte de la réalité du marché. Certains profils auront plus de facilité à rencontrer tous les ‘must-have’ et d’autres moins. L’essentiel reste le bilan.

3. Tout le monde réagit différemment au changement. Quels conseils donnez-vous à celles et ceux qui cherchent à changer de rôle ou à se lancer dans quelque chose d’entièrement différent ?

Delphine Suttor : « Il est crucial d’identifier ses talents mais on n’est pas toujours armé pour faire ces analyses seul. L’idéal est de se faire accompagner par la RH ou par d’anciens collègues. Il faut s’attarder aussi sur les valeurs. Est-ce que je suis aligné(e) par rapport à ce qui me sensibilise ? » Georges Massart se réjouit que les candidats s’intéressent de plus en plus aux valeurs de l’entreprise qu’ils examinent avant de venir à l’entretien. Il ajoute aussi qu’il faut essayer de trouver une opportunité externe quand les valeurs ne correspondent plus à ce qu’on veut. On peut occasionnellement faire des compromis mais quand on se rend compte que les chemins se séparent, la mobilité externe devient un must. Quant à la notion du changement, il faut se réaliser qu’on a pris un ‘billet aller simple’ et que comparer avec ce qu’on avait avant, est une perte d’énergie.

 

Dans le second sondage, Robert Half a demandé aux participants quels sont les critères auxquels ils pensent pour leur prochaine opportunité. Les avis n’étaient pas unanimes : si certains cherchent à se former davantage, d’autres veulent avant tout changer d’environnement ou tout simplement trouver un emploi parce qu’ils en ont besoin.

 

4. Quel est un bon moyen d’identifier réellement vos points forts et vos domaines de développement dans vos compétences techniques et non techniques ?

Selon Delphine Suttor, il faut prendre conscience de ses zones de confort, comprendre ce qu’on maîtrise et ce qu’on a envie de développer. Si l’écart est trop grand entre ce qu’on peut faire et ce qu’on vous demandera de faire, on risque de perdre pied. Un bon dosage est donc crucial.
Pour ce qui est du choix de sa formation, un peu de réflexion s’impose. On a parfois tendance à suivre une formation ‘parce qu’on vous l’a demandé’ mais il faut être plus acteur, et personnaliser les choses. Delphine Suttor explique qu’il y a une grande différence entre talent (ce qu’on sait faire) et passion (ce qu’on aime faire).
Joël Poilvache : « Un employé doit être attentif à ce que les sociétés offrent comme formation. Si on doit se former en externe, il faut essayer de choisir des formations qui sont en adéquation avec ce qu’on recherche ». Les consultants de Robert Half peuvent vous aider à ce sujet. Robert Half a en outre la possibilité d’offrir aux candidats des formations d’ e-learning où on peut faire tester certains talents ou suivre des formations plus avancées dans une compétence qu’on désire développer.

5. Quels sont les secteurs, les fonctions, les compétences qui sont en demande ou qui émergent dans le marché aujourd’hui ?

Cédric Desmet soulève que la question des secteurs et des fonctions en demande, évolue constamment dans le temps. Pour ce qui est des secteurs, il confirme qu’il y a le plus de travail dans l’alimentation, le pharmaceutique et les biotechnologies, et moins dans le textile et dans l’automobile. Dans le top 5 des industries on retrouve le retail, la santé et la pharmaceutique, la logistique, la consultance, l’industrie et la fabrication. Quant aux fonctions les plus demandées, on notera, dans les divisions financières, les profils opérationnels tel que les assistants comptables, comptables généralistes, comptabilité fournisseurs, recouvrement de créances. Dans le domaine des employés et du support on recrute surtout dans le service-clients et l’administration. Tout ce qui est technologie, IT et digital fonctionne aussi très bien.
Pour ce qui est des compétences demandées, il y a deux musts sans lesquels il est difficile d’accéder à de nouveaux emplois :

  • Il faut maîtriser plusieurs langues.
  • Il faut connaître tous les outils de base en IT (Word, Excel, Office, Power Point, Zoom, Skype).

À côté de tout cela, on parle beaucoup de l’intelligence émotionnelle : la façon dont les gens interagissent, la capacité d’adaptation au changement, la résilience, l’autonomie, le sens de la responsabilité, la capacité de communication et d’accepter du feedback, ainsi que le niveau d’énergie qu’on est prêt à mettre dans son travail (lié à la notion de plaisir).
Georges Massart souligne l’importance de la formation dans un monde qui évolue très vite. Il faut faire la distinction entre les souhaits personnels de chacun et les besoins de l’entreprise. Pour une certaine cohérence dans le choix des formations, la société doit prévoir un plan qui prépare les gens au trajet dans l’organisation.
En termes de compétences de savoir-être (les soft skills), Georges Massart a identifié cinq compétences :

  • L’attitude à laisser son égo au vestiaire : on travaille en équipe.
  • Oser faire jouer sa créativité dans l’entreprise et ne pas avoir peur de se rendre ridicule.
  • Se mettre au niveau des autres et oublier son propre background. Montrer de l’empathie.
  • Savoir écouter son corps.
  • L’agilité ou la capacité de connaître tous les différents échelons de l’entreprise.

 

Sondage 3 Quels sont les facteurs les plus importants pour vous lorsque vous envisagez une opportunité d’emploi ? Il n’est pas surprenant que la plus grande partie des participants aient choisi la culture et les valeurs de l’entreprise, le contenu de la fonction et l’équilibre personnel comme étant primordiaux.
 

6. Comment détecter que ces facteurs importants pour vous sont bien présents ? Quelles questions poser ?

Georges Massart fait allusion à l’attitude arrogante de certains candidats lors d’un entretien. Ne pas prendre en compte par exemple que la complexité d’une future entreprise mérite un peu plus d’attention, peut être assez énervant. Il ne faut pas non plus avoir peur de dire à son interlocuteur qu’on n’a pas compris tel ou tel aspect. Le candidat qui ne se contente pas de réponses léchées et qui cherche à comprendre la culture de l’entreprise pour la comparer à ses propres valeurs, mérite toute l’attention du recruteur. Cédric Desmet souligne l’importance de bien se préparer à son entretien. Poser des questions claires et pertinentes met le candidat en valeur. Au recruteur il faut demander de donner des exemples concrets.

7. Qu’est-ce qui est à la base d’un choix réussi ?

Outre l’importance de faire un bilan, Delphine Suttor estime qu’il est crucial pour le candidat d’être ‘acteur’. Elle sollicite les candidats à poser des questions. L’enjeu est mutuel : un enjeu pour soi - dans quelle mesure ce job me convient-il ? - et pour l’employeur qui doit trouver la meilleure personne pour le job. Chacun de son côté doit aller chercher les étincelles…

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