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En 2007, Robert Half a ouvert son agence de recrutement en Flandre occidentale. Aujourd’hui, en 2022, le leader du marché du recrutement spécialisé compte six divisions à Roulers. En quinze ans, non seulement le bureau s’est fortement développée, mais le marché du travail en Flandre occidentale a également évolué. Les entreprises ont fortement professionnalisé leur politique RH et se préoccupent davantage de choses comme la marque employeur et la gestion des talents. En plus de développer une politique RH spécialisée, elles ont également augmenté leurs efforts en matière de développement de stratégies de recrutement et de rétention. Veronique Elskens, Senior Director chez Robert Half Flandre occidentale, revient sur les quinze dernières années.

 

1. Vers une politique de recrutement professionnelle

En Flandre occidentale, la clientèle de Robert Half s’est développée pour former un beau mélange de PME et d’entreprises internationales possédant un siège social en Belgique. Auparavant, dans ces entreprises souvent familiales, les membres de la famille ou les « personnes de confiance » employées depuis longtemps évoluaient vers les postes de haute direction. Veronique Elskens : « Au fil des ans, de nombreuses entreprises ont commencé à adopter une approche externe et plus professionnelle de leur recrutement. Elles recherchent plus souvent leurs cadres en dehors de l’entreprise et s’adressent à nous pour obtenir des conseils et une orientation, pendant et après le recrutement. »

Les entreprises de Flandre occidentale ont également fait d’énormes progrès en matière de package salarial. « En marge des avantages extra-légaux comme la voiture de société ou l’assurance hospitalisation, les avantages non financiers tels que les horaires de travail flexibles et la formation sont devenus monnaie courante. C’est grâce à cela que notre région peut rivaliser avec la Flandre orientale, Anvers et Bruxelles. Et que nous parvenons à retenir les talents dans la province », explique Veronique Elskens.

 

2. Évolution des attentes des candidats

Les candidats aussi ont des attentes différentes d’il y a quinze ans. Veronique Elskens : « Par le passé, les candidats se sentaient honorés lorsque nous les approchions. Aujourd’hui, on leur propose tellement d’emplois par différents canaux que nous remarquons depuis un certain temps qu’ils deviennent moins réactifs. Les candidats reviennent vers nous pour obtenir une aide professionnelle. Ils nous considèrent comme un "coach carrière" et se fient à notre solide réseau. Nous avons déployé beaucoup d’efforts pour le construire au cours des 15 dernières années et aujourd’hui, nous en récoltons les fruits. »

Veronique Elskens et son équipe constatent également que les candidats ne se limitent plus au contenu du poste et au salaire. « Ils choisissent de plus en plus une entreprise en fonction du tableau global et de la culture. C’est pourquoi nous accordons une place très importante au storytelling authentique dans nos offres d’emploi, notamment en donnant la parole aux employés qui expliquent pourquoi ils ont choisi l’entreprise et pourquoi ils aiment tant y travailler. C’est grâce à cela, et à notre connaissance approfondie du marché et des entreprises, que nous pouvons garantir que la bonne personne se retrouve au bon endroit. Nous assurons une adéquation parfaite dans tous les domaines : en termes d’expérience et de compétences, mais aussi en termes de caractère et de culture. »

 

3. Formation : le nouveau recrutement

Comme le VOKA l’a communiqué plus tôt cette année, la Flandre occidentale recherche actuellement 70 000 nouveaux employés afin de pourvoir tous les postes vacants des entreprises. « Le défi auquel nous sommes principalement confrontés dans la province tient au fait que nous sommes plus limités en termes de candidats par notre situation géographique : la province borde la mer d’une part, et la France, avec une langue nationale différente, d’autre part. C’est pourquoi nous redoublons d’efforts sur deux éléments importants. Premièrement, nous nous efforçons d’attirer de la main-d’œuvre d’autres provinces. Ensuite, nous voulons apprendre à nos clients à être plus flexibles quant aux profils qu’ils recherchent, et à se concentrer pleinement sur la rétention de leurs propres talents. À cet égard, la formation joue un rôle essentiel. Les collaborateurs qui ont la possibilité de développer leurs compétences se sentent valorisés. Ils sont plus motivés et ressentent moins le besoin de chercher un autre employeur. En ce sens, la formation est le nouveau recrutement. »

 

4. Le recruteur comme conseiller de confiance

Dans le parcours réalisé par Robert Half en Flandre occidentale depuis 2007, Veronique Elskens distingue trois phases. « Au cours des cinq premières années, nous nous sommes concentrés sur l’expansion de nos services et la constitution d’une vaste base de données de candidats. Nous avons marqué notre empreinte en consolidant notre position de spécialiste RH nouant des relations durables avec les entreprises et aidant à faire les bons choix sur le long terme. Les cinq années suivantes ont été caractérisées par de nombreux partenariats exclusifs avec de petites et grandes entreprises de divers secteurs. Le nombre de collaborateurs de notre agence a doublé et nous avons acquis une grande notoriété, de sorte que de nombreux bons candidats se sont spontanément présentés à nous. »

Ces cinq années "fructueuses" ont été suivies de cinq années difficiles, dans lesquelles nous nous trouvons encore actuellement. Malgré tout, Veronique Elskens y voit principalement des opportunités. « Le marché du travail tendu met toutes les entreprises sous pression, et elles ont encore davantage besoin d’un partenaire professionnel capable de les aider à développer une forte politique d’attraction et de rétention. En marge de notre rôle de recruteur, nous assumons de plus en plus celui de marketeur : un partenaire externe fiable qui s’occupe également des RP de l’entreprise et du branding des offres d’emploi. Plus qu’un simple fournisseur, les entreprises attendent de nous que nous soyons un conseiller de confiance qui les aide à rester en tête de liste chez les candidats et à remporter les nombreuses batailles de recrutement. »

Veronique Elskens considère encore le recrutement comme un secteur très passionnant. « Il continue d’évoluer et on ne s’ennuie jamais. Dans un monde où tout évolue rapidement, vous devez être suffisamment flexible, tant sur le plan professionnel que mental, pour continuer à vous adapter. Avec Robert Half, nous sommes toujours parvenus à évoluer avec le marché de Flandre occidentale. Et je suis convaincue que nous continuerons à y jouer un rôle crucial. »

 

Sur la photo

Management Team Robert Half Roeselare

En haut: Jonas Maene, Elke Vandebuerie, Mathias Nowé, Veronique Elskens

En bas: Sofie Verfaillie, Xanthippe Wittesaele, Ulrike Cloostermans, Jasmina Rosseel

Pas sur la photo: Barbara Bourdeaud'hui

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