La demande en managers intérimaires ne cesse de croître. C’est ce qui ressort des chiffres de Federgon, la fédération des prestataires de services RH. L’augmentation de la demande est principalement due au fait que les entreprises font de plus en plus souvent appel à des profils de managers et d’experts temporaires pour mener à bien des projets d’envergure, former les talents, mettre en œuvre des réorganisations ou soutenir leur croissance. Tous les départements de l’entreprise sont par ailleurs concernés. C’est en tout cas ce que semble montrer une enquête indépendante menée à la demande du spécialiste de l’interim management, Robert Half Management Resources, auprès de 300 sociétés belges. 

En 2017, le nombre de managers intérimaires a augmenté de 12,9 %. Le nombre de missions qu’ils ont accomplies a crû de 13,9 %. C’est ce qui ressort des chiffres publiés récemment par Federgon. Frédérique Bruggeman, Managing Director chez Robert Half BeNeLux, n’est guère étonnée par le succès de l’intérim management : « Faire appel au soutien d’un manager intérimaire constitue aujourd’hui une décision très concrète, positive, stratégique et acceptée par tous. Auparavant, les managers intérimaires arrivaient dans l’entreprise dans un contexte de restructuration ou de déclin économique. Leur engagement se fait aujourd’hui plus polyvalent et correspond à un choix délibéré dans la planification des ressources de l’entreprise. » 

Besoin de plus de flexibilité et d’expertise dans un monde professionnel toujours plus complexe

L’enquête de Robert Half Management Resources montre que les managers intérimaires sont aujourd’hui principalement chargés de la gestion de projets (62 %), de l’accompagnement de la transformation de l’entreprise (57 %) et de la pérennisation de celle-ci (51 %).  

Par ailleurs, 90 % des entreprises interrogées se disent satisfaites des résultats et des avantages offerts par le management temporaire. 9 sociétés sur 10 mettent ainsi en avant le caractère rentable de l’interim management. 

« Les entreprises – qu’il s’agisse de petites ou de grandes structures – font de plus souvent appel à ce personnel flexible et employable immédiatement pour mener à bien des projets spécifiques pour lesquels elles ne disposent pas nécessairement des compétences en interne. Les managers intérimaires se consacrent à leur mission durant un période bien définie et offrent donc aux entreprises une flexibilité et une rentabilité plus grandes, de même qu’un apport qualitatif », explique Frédérique Bruggeman

De plus en plus de free-lances

Si la tendance de l’interim management suit l’évolution des besoins de l’entreprise, le besoin de flexibilité des travailleurs joue également un rôle. En effet, de plus de plus de personnes optent pour un travail en indépendant. 

« Ces personnes peuvent choisir les projets qu’elles souhaitent mener. Elles déterminent où et comment elles vont travailler et la quantité de travail à fournir. Dans un contexte favorable à l’entrepreneuriat, de plus en plus de gens font très tôt le choix de proposer leur expertise de manière temporaire aux entreprises. Un manager intérimaire hautement qualifié peut aujourd’hui s’offrir le luxe de choisir entre différents projets. Il s’agit d’un développement remarquable qui confirme encore le succès de l’interim management », conclut Frédérique Bruggeman.  

Ici aussi, la « guerre des talents » fait rage

Mais il y a un revers à la médaille de cette popularité croissante : la « guerre des talents » fait rage dans le secteur de l’intérim management. Dans tous les départements de l’entreprise – Finances, Ressources humaines, Logistique, Opérations, IT, Direction générale, département juridique ou Sales & Marketing – l’ interim management connaît un succès croissant, à tel point que la demande dépasse aujourd’hui l’offre.

« Les entreprises comprennent de mieux en mieux la flexibilité et les solutions que les managers intérimaires peuvent leur apporter en période de haute conjoncture économique », ajoute Frédérique Bruggeman. « Ils sont parfaitement qualifiés pour pourvoir des postes difficiles à court terme, pour accélérer la croissance d’une entreprise ou pour accompagner celle-ci durant une nouvelle phase de transformation, pour préparer par exemple l’arrivée d’un successeur permanent. Avant la fin de leur mission, les profils les plus convoités savent déjà où ils travailleront ensuite. Il s’agit donc d’être extrêmement rapide si l’on veut s’assurer leurs services. »