Tendances internationales de la rémunération des employés financiers en 2016 enquête menée dans 16 pays

  • Pour 2016, 33% des CFO et directeurs financiers belges anticipent une hausse des salaires, hausse estimée à 5% par rapport à 2015
  • 91% d’entre eux accorderont des bonus cette année, soit une augmentation de 11% par rapport à 2015
  • La Belgique décroche un score inférieur à la moyenne européenne tant en matière d’augmentation de salaire (33% par rapport à 42% en moyenne en Europe) que d’augmentation des bonus (21% par rapport à 24% en moyenne en Europe)

Bruxelles, le 16 février 2016 – Selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), le salaire annuel moyen en Belgique a augmenté de 2,6% entre 2007 et 2014. Une tendance qui semble se confirmer, comme l’indiquent les résultats de l’enquête indépendante réalisée à la demande du cabinet de recrutement spécialisé Robert Half auprès de 200 CFO et directeurs financiers belges. 2016 devrait en effet voir les salaires augmenter en Belgique et les prévisions en matière de bonus sont tout aussi prometteuses. Ces conclusions sont en parfaite adéquation avec les résultats récents du Guide des Salaires 2016 de Robert Half. La Belgique reste cependant à la traîne par rapport à ses collègues européens.

La Belgique avant-dernière dans le classement européen en matière d’évolution positive de la rémunération

Malgré les signaux favorables qui pointent vers une reprise de l’économie, la Belgique occupe toujours le bas de l’échelle en matière d’augmentation de salaire prévue pour les professionnels financiers par leurs dirigeants (33%). La Belgique est talonnée par la France (32%), qui décroche quant à elle les moins bonnes perspectives d’évolution cette année. Ces résultats se distinguent nettement par rapport aux évolutions prévues dans d’autres pays européens. Au Royaume-Uni par exemple, les dirigeants financiers sont pratiquement deux fois plus nombreux (63%) à anticiper une augmentation de salaire. En Allemagne, ils ne sont pas moins de la moitié (53%) dans le même cas. Bonne avant-dernière de ce classement, la Belgique se situe nettement en dessous de la moyenne européenne qui est de 42%.

Évolutions positives en matière de rémunération en Europe

Source : enquête indépendante réalisée à la demande de Robert Half auprès de 200 CFO et directeurs financiers belges

L’évolution des salaires en Belgique progresse néanmoins. L’an dernier, seuls 28% des CFO et directeurs financiers se déclaraient prêts à augmenter les salaires. En 2016, ce sont particulièrement les PME qui contribuent à cette perception positive des salaires attendus. 38% des CFO et directeurs financiers de PME se disent en effet prêts à augmenter les salaires de leurs collaborateurs, contre 27% chez leurs homologues des grandes entreprises.

Frédérique Bruggeman, Managing Director de Robert Half Belux revient sur ces résultats : « Selon les derniers chiffres de Federgon, l’emploi a connu une nouvelle croissance cette année, pour atteindre son plus haut niveau historique. Dans le même temps, le nombre de demandeurs d’emploi et de personnes en chômage temporaire a reculé. Le problème de la pénurie de talents est de plus en plus à l’ordre du jour, ce qui pousse les entreprises à réfléchir à des manières créatives de motiver et de récompenser leurs collaborateurs. Dans ce contexte et dans un marché concurrentiel, de plus en plus d’entreprises reconnaissent l’impact important d’un salaire compétitif. »

Bonus : une tendance à la hausse

Dans le classement européen de l’évolution des bonus, la Belgique (21%) décroche un score légèrement plus proche de la moyenne européenne (24%). Le premier de la classe est une nouvelle fois le Royaume-Uni (31%), suivi par la France (30%) où la culture du bonus est plus ancrée que dans notre pays.

Évolution de l’augmentation des bonus en Europe

Source : enquête indépendante réalisée à la demande de Robert Half auprès de 200 CFO et directeurs financiers belges

De nombreux dirigeants financiers belges préfèrent offrir un package salarial variable. Il apparaît ainsi que les bonus occupent une place importante dans le package salarial proposé. Pas moins de neuf directeurs financiers sur 10 (91%) déclarent qu’ils accorderont des bonus cette année, soit 11% de plus qu’en 2015. Et un peu plus d’un cinquième d’entre eux (21%) s’attendent même à une augmentation des bonus, nombre également en augmentation par rapport à 2015 (17%). Ils sont 6 sur 10 (60%) à déclarer qu’ils n’augmenteront, ni ne diminueront les bonus dans les douze mois à venir.

« Certaines sociétés souhaitent encore attendre les résultats de la reprise économique ; elles optent dès lors pour un petit extra financier plutôt que pour une augmentation permanente du salaire de leurs collaborateurs. Les sociétés qui lient leur plan bonus à des objectifs concrets vont engendrer une situation de gagnant-gagnant en impliquant leurs collaborateurs dans les résultats de l’entreprise. Elles façonnent ainsi une culture axée sur les prestations dans laquelle les efforts supplémentaires sont récompensés. Dans le contexte d’un marché de l’emploi toujours plus difficile, ceci peut à son tour jouer un rôle important dans la rétention des talents de haut niveau au sein d’une entreprise», explique Frédérique Bruggeman.