Une étude menée par l’agence de recrutement spécialisée Robert Half révèle que 8 entreprises sur 10 éprouvent des difficultés à préparer leur personnel à la transformation numérique. Si les PME recherchent principalement les bons profils en externe, les entreprises de plus de 250 travailleurs ont davantage tendance à former leur personnel en interne. « Les managers belges s’engagent avec confiance sur la voie de la transformation digitale, mais les obstacles sont encore nombreux », déclare Jeroen Diels de Robert Half.

Former ou recruter pour réussir sa transformation digitale ?

Les managers belges sont convaincus que la transformation numérique est en marche. Une récente étude de l’agence de recrutement spécialisée Robert Half montre cependant qu’ils éprouvent des difficultés à y préparer leur personnel. En particulier dans le cas des grandes entreprises, dont près de la moitié optent pour la formation plutôt que pour le recrutement, 8 managers sur 10 indiquent éprouver des difficultés à former leur personnel.

Les PME sont, quant à elles, plus susceptibles d’embaucher de nouveaux talents, qu’ils soient temporaires (42 %) ou permanents (40 %). Mais parmi les managers qui recrutent, 6 sur 10 (66 %) admettent avoir également des difficultés à trouver des professionnels qui disposent des compétences technologiques appropriées.

Outre la formation ou le recrutement du personnel, l’intégration des nouvelles technologies aux processus traditionnels et la résistance au changement semblent être des obstacles majeurs à la transformation numérique, selon les répondants. Cette mutation requiert, en effet, certaines compétences de la part du personnel. À cet égard, la gestion du changement, l’expérience et les compétences en communication sont mentionnées comme étant des facteurs clés par les managers. Les femmes managers attachent beaucoup plus d’importance aux compétences communicationnelles que leurs homologues masculins (70 % contre 50 %).

Jeroen Diels, Director chez Robert Half : « Investir dans une politique de formation bien définie et rythmée par des cours fréquents et personnalisés est essentiel. Nous constatons aussi que les soft skills, notamment les compétences en communication, sont de plus en plus importantes dans le processus de recrutement. Si l’accent était autrefois principalement mis sur les compétences techniques, les entreprises optent aujourd’hui de plus en plus pour la compatibilité entre les futurs collègues. Elles ne se concentrent donc plus sur des hard skills difficiles à trouver, qu’elles peuvent de toute façon compenser grâce à des formations. »

Confiance dans le comité de direction

Les managers indiquent pourtant qu’ils ont confiance en leur direction pour l’implémentation de la transformation digitale. 85 % des managers des entreprises de plus de 250 travailleurs estiment que leur comité de direction est en mesure de gérer la transformation digitale. Dans le cas des PME, ce chiffre est de 7 sur 10. Ceux qui ne croient pas en leurs dirigeants désignent un manque de communication (40 %), de connaissances techniques (40 %) et d’expérience en gestion du changement (37 %).