• Neuf directeurs financiers et CFO belges sur dix prévoient de recruter au premier semestre 2016
  • Les différences entre régions subsistent :
    • Les CFO bruxellois sont les plus enclins à créer de nouveaux postes (44 %)
    • En Flandre (58 %) et en Wallonie (61 %), la priorité est plutôt au remplacement des postes devenus vacants
  • 90 % des sondés ont confiance dans les perspectives de croissance de leur entreprise et
  • 76 % croient dans le potentiel de croissance de l’économie belge
  • 85 % des responsables interrogés peinent toutefois à trouver du personnel qualifié

Bruxelles, le 21 janvier 2016 – D’après les dernières prévisions de la Banque nationale de Belgique, l’emploi devrait poursuivre sa croissance à un rythme soutenu en Belgique. 114 000 emplois supplémentaires devraient être créés d’ici 2017. Ces signaux positifs sont également confirmés par une enquête indépendante menée pour le cabinet de recrutement spécialisé Robert Half auprès de 200 CFO et directeurs financiers belges. Neuf responsables sur dix ont des projets de recrutement pour la première moitié de 2016. Mais la recherche de personnel qualifié reste difficile pour 85 % des sondés.

Hausse de la création d’emplois en vue

Une grande majorité (90 %) des CFO et directeurs financiers belges ont l’intention de recruter du personnel durant le premier semestre 2016. Même si l’accent est toujours mis sur la stabilisation des effectifs, et donc le remplacement des postes devenus vacants (56 %), il est marquant de voir que plus d’un tiers (34 %) des responsables interrogés disent vouloir créer de nouveaux postes au cours des six prochains mois. Il s’agit en effet d’une augmentation de 3 % par rapport au second semestre 2015 et de pas moins de 8 % comparé à il y a deux ans.

Par ailleurs, la suppression d’emplois diminue considérablement. Seuls 4 % des sondés comptent réduire leurs effectifs en supprimant des postes permanents au cours du premier semestre 2016, ce qui représente une forte diminution (de 9 %) par rapport au deuxième semestre 2015.

Ces intentions de recrutement positives se reflètent aussi dans les perspectives économiques favorables pour 2016. 90 % des responsables interrogés disent avoir confiance dans la croissance de leur propre entreprise, et un peu plus des trois quarts (76 %) croient dans le potentiel de croissance économique de la Belgique.

Frédérique Bruggeman, Managing Director de Robert Half BeLux, commente ces résultats : « Les prévisions positives en matière de recrutement au premier semestre 2016 sont le signe d’une croissance maintenue. Le redressement du marché belge de l’emploi se poursuit. Du fait de cette conjoncture favorable, les intentions de recrutement figurent en bonne place sur la liste des priorités des responsables financiers. La reprise économique favorise aussi une plus grande mobilité sur le marché de l’emploi. Compte tenu de la multiplication des opportunités, on peut s’attendre à ce que les employés se mettent encore plus activement en quête d’un autre emploi leur offrant de meilleures conditions de travail. »

Intentions de recrutement des CFO et directeurs financiers belges de janvier à juin 2016 inclus pour des postes permanents en Belgique et par région

Source : enquête indépendante réalisée par Robert Half auprès de 200 CFO et directeurs financiers belges – les chiffres ayant été arrondis, il se peut que leur somme ne soit pas égale à 100 %

Différences régionales

L’enquête fait apparaître certains contrastes entre les régions. C’est à Bruxelles que les perspectives de création d’emploi sont les plus fortes, avec 44 % de responsables prévoyant de créer de nouveaux postes au cours des six prochains mois. La priorité reste cependant le remplacement des postes devenus vacants. Le maintien des effectifs est à l’ordre du jour en Flandre (58 %) comme en Wallonie (61 %), les deux régions se montrant un peu plus prudentes quant à la création de nouvelles fonctions : respectivement 30 % et 27 % des CFO et directeurs financiers interrogés envisagent de renforcer leur équipe.

Les intentions de croissance tempérées par la pénurie de talents

Le regain de confiance des entreprises dans les perspectives de croissance se traduit par une hausse des intentions de recrutement. Plus de 57 % des responsables comptent lancer de nouveaux projets/initiatives dans les six prochains mois, pour lesquels ils auront besoin de professionnels de la finance et de la comptabilité supplémentaires. 39 % pensent en outre élargir l’offre de produits et de services et 35 % se lancera sur de nouveaux marchés le semestre prochain. La croissance de l’activité et l’expansion de l’entreprise sont également citées par les dirigeants financiers comme des raisons majeures d’engager du personnel.

Les CFO et directeurs financiers belges craignent toutefois que la pénurie de talents continue de sévir durant la période à venir. 85 % d’entre eux admettent éprouver des difficultés à trouver des professionnels financiers qualifiés. Malgré une légère baisse par rapport au semestre précédent (87 %), cette tendance reste perceptible dans les trois régions, particulièrement en Flandre (93 %) et à Bruxelles (85 %). Les employeurs wallons ressentent un peu moins la pénurie (76 %).

Les trois principales raisons à cause desquelles les CFO et directeurs financiers ne parviennent pas, ou très difficilement, à trouver des candidats compétents sont le manque de connaissances spécialisées (39 %), le manque de compétences commerciales et de gestion (32 %) et le fait que la demande soit supérieure à l’offre (14 %).

« Afin de soutenir leurs plans de croissance, les entreprises ont besoin de collaborateurs qualifiés, capables de mettre leurs projets et initiatives à exécution. Elles sont cependant confrontées à un marché du travail à deux vitesses, où les emplois qualifiés ne trouvent pas preneur alors que les employés hautement qualifiés peinent à trouver un emploi à leur mesure. Les hausses de salaires dont bénéficieront les profils financiers et comptables selon le Guide des Salaires 2016 de Robert Half s’expliquent par cette forte demande de professionnels talentueux », conclut Frédérique Bruggeman.