Peu de situations réclament autant de tact et de diplomatie qu’une négociation salariale. Et cela se comprend : vous tenez peut-être à revaloriser votre salaire, mais votre supérieur n’y voit pas forcément une priorité. Pire encore, il estime peut-être que votre salaire actuel est amplement suffisant et que vos exigences sont excessives. Pour espérer obtenir une augmentation de salaire, mieux vaut donc être sûr de son fait et procéder avec précaution. Nous vous expliquons ici comment sortir victorieux de cette périlleuse épreuve. Voici quelques conseils pour négocier son salaire sans perdre la face.

Sachez ce que vous voulez

Vos chances de remporter la négociation avec un salaire plus élevé à la clé dépendent en grande partie de votre degré de préparation. Dans la plupart des cas, il vous faudra convaincre votre supérieur du bien-fondé de votre requête, et vous n’y parviendrez que si vous savez exactement ce que vous voulez. Avant d’engager une négociation salariale, il est bon de se poser les questions suivantes :

  • Combien souhaitez-vous gagner en plus ?
  • Votre salaire actuel est-il conforme à la réalité du marché ? Quels sont les salaires pratiqués par les entreprises concurrentes ?
  • Pour quelles raisons pensez-vous mériter une augmentation de salaire ? Quelles ont été vos principales réalisations et en quoi ont-elles contribué aux résultats de l’entreprise ?

Augmentation de salaire : restez raisonnable

Le meilleur moyen de vous faire une idée de votre valeur sur le marché consiste à répondre de temps en temps à une offre d’emploi (sans engagement). S’il s’avère que votre salaire actuel est finalement plutôt élevé, il est sans doute préférable de revoir vos attentes. Si vos exigences sont irréalistes, vous reviendrez de toute façon bredouille et passerez pour quelqu’un de cupide. Ne vous risquez pas non plus à demander une augmentation de salaire si vous venez de passer une année difficile. Si vous exigez un salaire plus élevé alors que vous n’avez pas atteint vos objectifs, vous risquez de vous en mordre les doigts. Il est dans ce cas beaucoup plus judicieux de solliciter un entretien d’évaluation et d’identifier vos axes d’amélioration avec votre supérieur. Votre année a au contraire été fructueuse et les résultats de l’entreprise sont positifs ? Une révision de votre salaire est dans ce cas tout à fait opportune. La meilleure stratégie consiste à demander une augmentation légèrement supérieure au montant réellement visé, puisqu’une négociation se solde toujours par un compromis. Ménagez-vous une marge, sans exagérer évidemment.

Choisissez le bon moment

Le timing est essentiel, à plus forte raison lors d’une négociation salariale. Ne sollicitez pas un entretien lors d’une période très chargée ni lorsque les affaires tournent au ralenti. Cela pourrait être perçu comme un manque d’empathie. Frappez plutôt à la porte de votre supérieur après la clôture d’un beau projet ou l’obtention d’un gros contrat. Le sens du timing est également primordial pendant la négociation proprement dite. Ne commencez pas à parler chiffres tout de suite, mais optez plutôt pour l’approche diplomatique. Qu’avez-vous accompli ? Comment vous voyez-vous évoluer au sein de l’entreprise ?

N’oubliez pas les avantages extralégaux

Il se peut que votre entreprise ne dispose pas de budgets suffisants pour octroyer des augmentations de salaire, auquel cas il peut sembler vain de vouloir négocier. Détrompez-vous. Peut-être pouvez-vous prétendre à des avantages extralégaux. Ceux-ci coûtent en général moins cher à l’entreprise que des augmentations de salaire. Que diriez-vous par exemple d’un abonnement de GSM ou de pouvoir suivre des formations en récompense de votre dur labeur ? Vous l’aurez compris, une négociation de salaire n’est pas une sinécure. Mais si vous vous montrez malin, vous obtiendrez certainement satisfaction.

Combien devrais-je gagner - ou proposer ?

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