La révolution numérique influence l’économie, et ces changements économiques ont à leur tour une influence sur le marché de l’emploi. Aujourd’hui, nous parlons même d’une économie « gig », au sein de laquelle les employés travaillent par projet dans un environnement flexible, et où la frontière entre temps de travail et temps personnel s’estompe de plus en plus souvent. Nous retrouverons-nous tous bientôt au café, devant l’écran de notre ordinateur portable ? Ou les métiers d’avenir nous réservent-ils autre chose, sans aller jusque-là ? Voici quelques (prudentes) prédictions…

La nouvelle économie « gig »

Afin de comprendre pourquoi les métiers d’avenir seront peut-être radicalement différents de nos emplois actuels, nous devons nous attarder sur l’économie en mutation, cette économie « gig ». Nous travaillons de moins en moins avec des horaires de bureau traditionnels et de plus en plus en passant d’un projet à l’autre. Pareil à une star du rock qui clôture un concert (d’où le terme « gig », synonyme informel de « concert » en anglais) pour travailler ensuite sur un autre, le professionnel moderne termine un premier projet pour se lancer dans un deuxième. La flexibilité prime.

Tout a commencé avec les plates-formes numériques où clients et indépendants peuvent entrer en contact, comme Upwork ou, dans notre pays, Freelancenetwork. Aujourd’hui, les « hackers de croissance » (des sociétés de services sur Internet qui parviennent à croître rapidement sans budget marketing important), tels que Uber et Airbnb, font de même. Ils mettent à disposition une plate-forme pour que les particuliers puissent y proposer leurs services et créent ainsi le chaînon manquant entre le prestataire de services et le consommateur, sans obstacle ni intermédiaire. Cette façon de travailler pose des défis au marché de l’emploi : les métiers d’avenir feront-ils bientôt de nous tous de petits indépendants ?

Métiers d’avenir et nouvelles interprétations des emplois

Cela n’ira peut-être pas si loin mais cette évolution a bel et bien des conséquences visibles. Nous voyons déjà émerger de nouveaux métiers d’avenir (pensez par exemple aux community managers) et des emplois existants prennent un nouveau sens. L’influence de cette économie en mutation se fait surtout sentir dans les secteurs suivants :

  • Les technologies : le traitement de données est un grand défi en cette période de « big data » et de boîtes de réception qui débordent.
  • Les soins de santé : la connaissance des technologies, le vieillissement de la population, et les soins à distance ne sont que quelques-uns des thèmes qui gagneront en importance.
  • Les nouveaux médias : le journalisme indépendant subit une pression considérable. Les médias traditionnels, c’est-à-dire l’impression et la télévision, réussiront-ils à intégrer de façon pertinente ces nouveaux médias (sociaux) à leur façon de transmettre l’information ?
  • Le marketing : le consommateur est plus critique que jamais. Cela fait longtemps qu’il ne se laisse plus convaincre par des slogans creux et des spots publicitaires monotones (ou franchement irritants). l’avenir appartient aux professionnels du marketing numérique !
  • Lenseignement : apprendre tout au long de la vie et suivre les tendances ; comment notre façon d’étudier et de transmettre nos connaissances va-t-elle évoluer ?
  • La fonction financière : Les CFO et ses équipes doivent de plus en plus trouver un équilibre entre leur ancien rôle de comptable classique et le soutien à l’entreprise pour prévoir et analyser les tendances en vue d’atteindre des objectifs de croissance rentables.

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Une autre approche pour les entreprises

L’approche par projet nécessite un flux de travail optimal et les installations nécessaires à la flexibilité. Les entreprises qui veulent vivre avec leur temps vont donc devoir adapter et améliorer leur stratégie RH en fonction des métiers d’avenir. Les politiques de recrutement ne sont pas un luxe. En outre, les plates-formes numériques de gestion des talents sont utiles pour inciter les collaborateurs internes à partager et échanger leurs connaissances mais aussi pour favoriser la collaboration avec les talents externes (indépendants).