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Ces derniers temps, vous avez certainement déjà entendu parler du « quiet quitting ». Ce concept est en effet de plus en plus présent dans les conversations concernant les milieux professionnels. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le terme de « quiet quitting » ou, si vous préférez, « démission silencieuse » n’a absolument rien à voir avec le fait de quitter son travail. De quoi s’agit-il exactement ? Nous vous l’expliquons ci-dessous.

« Quiet quitting » – une tendance qui est actuellement placée sous les projecteurs du monde entier. Le terme semble désigner une personne sur le point de démissionner, même si ce concept est bien plus vaste en réalité. Les adeptes du « quiet quitting » cherchent en effet à atteindre un meilleur équilibre entre vie privée et professionnelle ainsi qu’à en délimiter plus clairement les frontières. Éteindre l’ordinateur à 18 h pile, se limiter aux tâches strictement reprises dans la description de fonction et passer plus de temps en famille. Voilà quelques exemples typiques utilisés pour expliquer cette tendance. Mais en réalité, le « quiet quitting » va bien plus loin : en gros, il consiste à ce que les collaborateurs bénéficient d’une meilleure qualité de vie et revoient leurs priorités.

Tout est parti d’une vidéo qui a fait le buzz sur TikTok, le réseau social numéro 1 chez les jeunes, et dans laquelle un utilisateur évoque ce qu’est le « quiet quitting » : « Il ne s’agit absolument pas de démissionner, mais d’arrêter de trop travailler. On continue de faire son travail, sans toutefois le mettre au centre de ses préoccupations. Voilà la réalité, et votre valeur en tant que personne n’est pas définie par vos efforts au travail. »

Ce concept critique en fait la « culture de sur-travailler ». Ce n’est pas complètement insignifiant, surtout dans une période où la santé mentale retient pleinement l’attention, où des phénomènes tels que le burn-out et le bore-out ont ouvert les yeux des entreprises, et où les travailleurs ont adhéré aux formes de travail flexibles favorisant un meilleur équilibre travail-vie privée. Le « quiet quitting » indique que les collaborateurs en ont assez de trop travailler et de ne pas être récompensés à leur juste valeur. Rien d’étonnant dès lors que le « quiet quitting » puisse mener à démissionner et à augmenter la rotation.

L’impact générationnel

Ce phénomène est attribué à la génération Z. Elle rassemble des jeunes qui sont beaucoup plus critiques que la génération Y qui les a précédés et qui s’identifient fortement aux valeurs des entreprises pour lesquelles ils travaillent et dont ils consomment les produits et services. Dans les entretiens d’embauche, ils ont aussi tendance à poser davantage de questions sur la culture et l’éthique de l’entreprise. En parallèle, ils portent aussi énormément d’attention à la vie en dehors du travail.

Ce ne sont par ailleurs pas uniquement les jeunes qui sont devenus plus critiques. Les collaborateurs de tous âges ont pu goûter aux avantages de la flexibilité et du télétravail, et préfèrent aujourd’hui ne pas faire machine arrière. Ils cherchent très consciemment les meilleures solutions leur permettant d’équilibrer au mieux leur vie professionnelle et privée. Les employeurs ont dès lors tout intérêt à être ouverts à cette flexibilité, au risque malheureusement de rester à la traîne dans la guerre des talents.

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