Plusieurs personnalités éminentes l’ont proclamé par le passé : « Échouer n’est pas une option ». Une expression qui place la barre plutôt haut, voire même trop haut pour être réaliste. Avouer que l’on a échoué n’est pas chose aisée dans notre culture européenne, et l’échec est loin d’être accepté. Échouer apporte cependant certains avantages. Tout dépend de la façon dont vous voyez les choses.

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Un échec pour un entrepreneur = une expérience supplémentaire

Les récits de jeunes entrepreneurs flamands ayant tenté leur chance aux États-Unis (la Silicon Valley est une destination plutôt attrayante pour les ingénieurs et IT ambitieux) se finissent généralement tous de la même manière : « l’échec » n’engendre pas de stigmatisation. Votre petite entreprise part à vau-l’eau ? Ce n’est pas une raison pour tout abandonner. Bien au contraire ! Les Américains vous diront que ces échecs vous offrent l’opportunité d’apprendre de vos erreurs et de recommencer à zéro. Une grosse différence avec la culture qui caractérise nos « plats pays » où « mieux vaut faire comme tout le monde et tout ira bien ».

Vous décidez néanmoins que l’entrepreneuriat n’est pas fait pour vous ? Cela ne doit pas être une fin en soi. Les anciens entrepreneurs sont souvent très demandés dans les grandes sociétés. Car qui a déjà géré sa propre affaire dispose en général des compétences et aptitudes suivantes :

  • Prise de décision et gestion rapide
  • Manière de pensée créative et axée sur la résolution des problèmes
  • Parvient à décrocher des succès avec des moyens limités
  • Tient toujours compte de la vision globale
  • Gestion des personnes
  • Communication plus claire

Vous ne serez sans doute pas étonné de savoir que les compétences précitées se trouvent en haut de la liste des prérequis de nombreux employeurs lorsqu’ils interviewent des candidats pour un poste. Mieux encore, les employeurs sont souvent prêts à leur proposer un salaire intéressant. Il revient ensuite à l’ex-entrepreneur de prouver qu’il mérite ce salaire…

Échouer = apprendre de vos erreurs

Une carrière est longue ; le risque d’échouer (occasionnellement) est donc plutôt grand. Vous passez à côté d’une promotion, vous perdez un gros client, votre proposition de projet est refusée… Parfois, tout ne se déroule pas comme vous l’aviez pensé. Comment réagir ? Apprenez de vos erreurs. Analysez ce qui ne s’est pas bien passé. La cause peut être externe ; vous devrez parfois conclure que vous ne maîtrisez pas encore certaines aptitudes aussi bien que vous l’espériez. Est-ce dû à votre manière de penser, à votre plan d’approche, à vos compétences de communication ? Faites un tour d’horizon des causes le plus objectivement possible et réfléchissez à la manière dont vous allez éviter ces pièges à l’avenir. Échouer vous offre la possibilité d’emprunter une autre voie. Ne laissez pas passer cette chance.

Le modèle CRAP

Lorsque vous poursuivez un objectif, différents obstacles viennent se dresser sur votre chemin. Ils s’intègrent au modèle CRAP :

  • Criticism (critique). Vous devrez toujours faire face à des critiques. À vous de définir si elles sont ou non fondées.
  • Rejection (rejet). Les vendeurs les plus brillants sont le plus souvent rejetés. La persévérance l’emporte !
  • Assholes (connards). Voir également ‘Criticism’.
  • Pressure (pression). Parvenez-vous à gérer la pression (des délais) ? Apprendre à dire « Non » est déjà un bon début.

N’ayez pas honte

Échouer ne doit en aucun cas vous faire honte. Au contraire, ne pas évoluer, c’est reculer, et qui ne tente rien n’a rien. Prenons un nouvel exemple issu de la culture américaine :

« Ce n’est pas le critique qui est digne d’estime, ni celui qui montre comment l’homme fort a trébuché. Tout le mérite appartient à celui qui descend vraiment dans l’arène, dont le visage est couvert de sueur, de poussière et de sang, qui se trompe, car il n’y a pas d’effort sans erreur et sans échec. » (Theodore Roosevelt)

Qui préférez-vous être : celui qui montre du doigt, ou l’homme (la femme) dans l’arène ?